Établissement Public d'Aménagement et de Gestion des Eaux du Bassin du Loing

Mieux comprendre

les milieux aquatiques

 

Le risque inondation

 

Quelques généralités  sur le risque inondation

L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Le risque d'inondation est la conséquence de deux composantes : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y implanter toutes sortes de constructions, d'équipements et d'activités.

Une crue est une augmentation de la quantité d'eau (le débit) qui s'écoule dans la rivière.
Le débit d'un cours d'eau en un point donné est la quantité d'eau (en m3) passant en ce point par seconde ; il s'exprime en m3/s.

Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national. En raison de pressions économiques, sociales, foncières ou encore politiques, les cours d'eau ont souvent été aménagés, couverts, déviés, augmentant ainsi la vulnérabilité des hommes et des biens. Pour remédier à cette situation, la prévention reste l'outil essentiel, notamment à travers la maîtrise de l'urbanisation en zone inondable.

- En temps normal, la rivière s'écoule dans son lit mineur.

 

- Pour les petites crues, l'inondation s'étend dans le lit moyen et submerge les terres bordant la rivière.
Lors des grandes crues, la rivière occupe la totalité de son lit majeur. 

 

- Lorsque le sol est saturé d'eau, la nappe affleure et inonde les terrains bas

Qu'est-ce qui aggrave le risque inondation ?

En zone inondable, le développement urbain et économique constitue l'un des principaux facteurs aggravants, par augmentation de la vulnérabilité. De plus, les aménagements (activités, réseaux d'infrastructures) modifient les conditions d'écoulement (imperméabilisation et ruissellement), tout en diminuant les champs d'expansion des crues. Sur les cours d'eau les aménagements (pont, enrochements) et le défaut chronique d'entretien de la part des riverains, aggravent l'aléa.

Enfin, l'occupation des zones inondables par des bâtiments et matériaux sensibles à l'eau peut générer, en cas de crue, un transport et un dépôt de produits indésirables, susceptibles de former des embâcles. Leur rupture peut engendrer une inondation brutale des zones situées en aval.

En France, l'aménagement des zones inondables n'a pas toujours été réalisé avec la précaution qui s'imposait et avec le souci du développement durable.

 

Comment identifier les secteurs soumis à un risque inondation important ?

Un risque naturel se définit par la survenue d’un événement naturel, brutal et exceptionnel (appelé « aléa ») au sein d’un secteur présentant des enjeux vulnérables.

Cette notion de risque est communément résumée ainsi : Risque = Aléa X Enjeu.

L’aléa inondation est notamment caractérisé la hauteur d’eau, la vitesse d’écoulement, la durée de submersion et le périmètre d’expansion des eaux. Plus ces éléments sont importants, plus il est probable que la crue génère des dommages aux secteurs à enjeux vulnérables.

 

 

Les enjeux sont dits « vulnérables » quand ceux-ci sont fortement susceptibles d’être endommagé par l’aléa. Ainsi, une prairie est moins sensible qu’une habitation. L’importance de l’enjeu inondation est principalement caractérisé par le nombre de personnes et de biens vulnérables que le secteur abrite en son sein.

 

Pour identifier les secteurs à risque, les notions d’aléas et d’enjeux sont superposées.

 

Afin de réduire le risque inondation, il est donc nécessaire de :

    • Réduire l’intensité de l’aléa au niveau des zones à enjeux ;
    • Soustraire les enjeux au sein des secteurs à forts aléas ;
    • Diminuer la vulnérabilité des enjeux.

 

Quelles actions pour réduire le risque inondation ?

Réduire le risque en intervenant sur l’aléa

    • Restaurer les champs d’expansion de crue

Restaurer les champs d’expansion de crue consiste à permettre à la rivière, comme elle le faisait de manière naturelle, de déborder dans son lit majeur afin de réduire la dynamique de la crue et de stocker une quantité importante d’eau. Ce type d’opération s’effectue principalement en milieux naturels (secteurs à faible enjeu). L’importance des débordements du cours d’eau au sein des secteurs à forts enjeux situés en aval sera alors diminuée.

 

    • Reméandrer les cours d’eau

Le reméandrage de la rivière consiste à restaurer ses méandres (sa sinuosité). Le cours d’eau verra alors son cheminement allongé. En période de crue, l’écoulement de la rivière sera moins rapide permettant de diminuer la puissance des débordements au sein des secteurs à forts enjeux en aval.

 

    • Préserver et restaurer les zones humides

Les zones humides sont des terrains habituellement inondés de façon temporaire ou permanente. Ces zones sont souvent comparées à des éponges de par leur grande capacité de stockage des eaux. Ainsi, elles peuvent tamponner les afflux d’eau en période de crue et participer à alimenter la rivière en période de basses eaux. De plus, celles-ci constituent de véritables réservoirs de biodiversité.

Cependant, celles-ci sont en forte régression en France de par le développement des activités humaines. Il s’agit alors de les préserver voire de les restaurer lorsque celles-ci ont été dégradées.

 

 

L’EPAGE du Bassin du Loing, de par ses compétences, intervient principalement sur l’aléa pour réduire le risque inondation.

 

Une nouvelle gestion des rivières arrive à l’heure de la GEMAPI

Zones humides, zones utiles 

 

Réduire le risque en intervenant sur les enjeux

    • Améliorer l’alerte et la gestion de crise

Afin de limiter les dommages aux biens et aux personnes, anticiper les épisodes de crise et organiser de manière efficace les secours s’avèrent primordial pour favoriser leurs mises en sécurité.

    • Prendre en compte l’aléa inondation dans les documents d’urbanisme

L’aléa inondation est pris en compte dans les documents d’urbanisme pour éviter l’implantation d’enjeux dans les secteurs particulièrement exposés.

    • Améliorer la conscience du risque des populations

Dans le cas où les inondations sont peu fréquentes sur le territoire, la population entre dans une phase d’oubli du risque. Sensibiliser sur le risque inondation pour permettre à celle-ci d’adopter les bons comportements lors des épisodes de crise est un point important pour réduire les risques humains.

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